Par Jean-Louis Villeval, vice-président du Centre Iannis Xenakis.
Au cours du 20e siècle, philosophes, artistes et critiques se sont emparés du terme d'utopie comme d'un concept nécessaire pour penser l'art, selon l'idée qu'il ne pourrait exister d'art véritable sans une volonté utopique de transformation radicale du monde.
Mais aujourd’hui, beaucoup dressent le constat d’un effondrement brutal des avant-gardes au tournant du XXIe siècle ; ce renversement a emporté évidemment dans sa chute l’utopie sous les coups de nouveaux courants souvent dénommés postmodernes ; l’utopie esthétique du XXe siècle n’aurait été qu’une illusion, ce qui justifierait son effondrement aujourd’hui.
Ainsi, l’utopie, qui avait fourni un puissant moteur à la création artistique du XXe siècle, tend aujourd’hui à ne plus connoter qu’une valeur négative dans les jugements portés sur les artistes et sur les œuvres de ce siècle. La question de la dimension utopique d’une œuvre, surtout quand cette dimension est ou a été explicitement revendiquée par son auteur, n’est pas anodine et peut entraîner de lourdes conséquences sur sa pérennité. Qu’en est-il de l’œuvre, si riche et si complexe, d’un des plus grands créateurs musicaux du XXe siècle, Xenakis qui fut un des porte-flambeaux de l’utopie artistique ?
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L’Université de Toutes Les Cultures (UTLC) est une initiative de l’université de Rouen. Elle s’adresse à toutes et tous, sans condition de diplôme ou d’âge, et propose un programme de conférences à tous ceux qui désirent apprendre, pour le plaisir. Il s’agit d’ouvrir l’université à tous ceux qui aujourd’hui n’y ont pas accès. Plus d'informations sur l'UTLC >>
Conférence organisée à l'initiative de Cyrille Delhaye et Pierre-Albert Castanet, Centre Iannis Xenakis
Informations pratiques :
le 25 mars 2015 à 18h30
Maison de l'Université de Rouen
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